Quelles sont les quatre nobles vérités du bouddhisme ?

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Stephen Reese

    Siddhartha Gautama, plus communément appelé le Bouddha ou "l'illuminé", est issu d'une vie de privilèges, à laquelle il a fini par renoncer dans sa quête du salut.

    Les bouddhistes pensent qu'un jour, alors qu'il méditait sous un arbre, il a eu une révélation sur le concept de la souffrance. De cette révélation sont nés les principes fondamentaux du bouddhisme, officiellement appelés les quatre nobles vérités.

    Signification des quatre nobles vérités

    Les quatre nobles vérités sont largement reconnues comme le premier sermon du Bouddha et sont donc fondamentales pour la pratique bouddhiste. Elles contiennent un grand nombre de doctrines et de directives fondamentales suivies par les bouddhistes.

    • Ils représentent l'éveil Selon les légendes bouddhistes, le Bouddha méditait sous un arbre bodhi lorsque son esprit a été illuminé par les concepts de souffrance et de rédemption, ce qui a conduit à son illumination.
    • Ils sont permanents et ne changent jamais Bien que les émotions et les pensées fluctuent et que les situations changent au fil du temps, aucun être humain ne peut éviter ou échapper au fait de vieillir, de tomber malade et de mourir un jour ou l'autre.
    • Ils signifient l'espoir que le cycle de la souffrance, de la naissance, et renaissance Ils prêchent que le choix appartient à la personne, qu'il s'agisse de rester dans la même voie ou de changer de cap, et finalement, de destin.
    • Ils symbolisent la liberté En suivant la voie de l'illumination et en atteignant finalement l'état libéré du Nirvana, on ne doit plus jamais se réincarner.

    Les quatre signes/signes

    Ce qui a conduit le Bouddha lui-même à changer le cours de sa vie, c'est une série de rencontres significatives qu'il a faites à l'âge de 29 ans. On raconte qu'il a un jour quitté les murs de son palais pour faire l'expérience du monde extérieur et qu'il a été choqué de voir la preuve de la souffrance humaine.

    Contrairement à la vie parfaite et luxueuse dont il avait toujours été entouré depuis sa naissance, ce qu'il a vu lui a ouvert les yeux sur un monde totalement différent, qui a fini par être connu sous le nom des quatre signes ou des quatre vues du Bouddha :

    1. Un vieil homme
    2. Une personne malade
    3. Un corps mort
    4. Un ascète (quelqu'un qui a vécu avec une autodiscipline stricte et l'abstinence)

    Les trois premiers signes lui auraient fait comprendre que personne ne peut échapper à la perte de la jeunesse, de la santé et de la vie, l'amenant à accepter sa propre mortalité. Et avec la règle du karma en place, on est condamné à répéter ce processus encore et encore, prolongeant sa souffrance.

    Le quatrième signe, quant à lui, indiquait un moyen de sortir de la roue karmique, c'est-à-dire d'atteindre le Nirvana, ou l'état d'être parfait. Ces quatre signes contrastaient avec la vie qu'il avait toujours connue et il se sentait obligé de s'engager sur son propre chemin vers l'illumination.

    Les quatre nobles vérités

    Connues des bouddhistes sous le nom de "Ariyasacca", ces doctrines parlent des réalités immuables qui permettraient d'atteindre le Nirvana. Le mot est dérivé de ariya qui signifie pur, noble ou exalté ; et sacca qui signifie "réel" ou "vrai".

    Les quatre nobles vérités ont souvent été utilisées par le Bouddha dans ses enseignements comme un moyen de partager son propre parcours. On les retrouve dans le Dhammacakkappavattana Sutta, le compte rendu officiel de la toute première conférence du Bouddha.

    1- Première Noble Vérité : Dukkha

    Communément considérée comme signifiant "souffrance", Dukkha, ou la Première Noble Vérité, est parfois décrite comme une façon négative de voir le monde. Cependant, cet enseignement représente bien plus qu'une description superficielle de la douleur physique ou de l'inconfort que les humains éprouvent. Il n'est ni négatif ni positif.

    Il s'agit plutôt d'une description réaliste de l'existence humaine, dans laquelle les gens traversent une détresse mentale, des sentiments de frustration ou d'insatisfaction, ou la peur d'être seul. Physiquement, les gens ne peuvent échapper au fait que tout le monde vieillira, tombera malade et mourra.

    Dans sa signification réelle, la Première Noble Vérité peut également être considérée comme faisant référence à un état de décousu ou de fragmentation. Lorsqu'un individu est plongé dans la poursuite de plaisirs extérieurs ou superficiels, il perd de vue le but de sa vie. Dans ses enseignements, le Bouddha a énuméré six exemples de dukkha dans la vie d'une personne :

    • Expérimenter ou assister à une naissance
    • Ressentir les effets de la maladie
    • Affaiblissement du corps dû au vieillissement
    • Avoir la peur de mourir
    • Incapacité à pardonner et à abandonner la haine.
    • Perdre le désir de votre cœur

    2- Deuxième Noble Vérité : Samudaya

    Le Samudaya, qui signifie "origine" ou "source", est la deuxième noble vérité, qui explique les raisons de toutes les souffrances de l'humanité. Selon le Bouddha, ces souffrances sont causées par des désirs non satisfaits et motivés par le manque de compréhension de leur véritable nature. Le désir, dans ce contexte, ne désigne pas seulement le sentiment de vouloir quelque chose, mais représente quelque chose de plus.

    L'un d'entre eux est le "kāma-taṇhā" ou désir physique, qui se réfère à toutes les choses que nous désirons et qui sont liées à nos sens - la vue, l'odorat, l'ouïe, le goût, la sensation, et même nos pensées en tant que sixième sens. Un autre est le "bhava-taṇhā", le désir de vie éternelle ou le fait de s'accrocher à son existence. C'est un désir plus persistant qui, selon le Bouddha, est difficile à éradiquer, sauf si l'onatteint l'illumination.

    Enfin, il y a la "vibhava-taṇhā ", ou le désir de se perdre, qui provient d'un état d'esprit destructeur, d'un état où l'on perd tout espoir, et où l'on veut cesser d'exister, car on croit qu'en faisant cela, toute souffrance prendra fin.

    3- Troisième Noble Vérité : Nirodha

    La Troisième Noble Vérité ou Nirodha, qui se traduit par "fin" ou "clôture", prêche alors qu'il existe une fin à toutes ces souffrances, car les humains ne sont pas nécessairement impuissants puisqu'ils ont la capacité de changer leur cours, et ce grâce au Nirvana.

    Le simple fait de prendre conscience de ce qu'est la vraie souffrance et de ce qui la cause est déjà un pas dans la bonne direction, car cela donne à l'individu le choix d'agir en conséquence. Lorsqu'une personne s'élève pour supprimer tous ses désirs, elle retrouve la compréhension de sa vraie nature, ce qui lui permet ensuite de s'attaquer à son ignorance, ce qui l'amène à atteindre le Nirvana.

    4- Quatrième Noble Vérité : Magga

    Enfin, le Bouddha indique le moyen de se libérer de la souffrance et de couper la séquence des réincarnations. C'est la quatrième noble vérité ou le "Magga", qui signifie chemin. C'est la voie de l'illumination que le Bouddha a identifiée, une voie médiane entre deux manifestations extrêmes du désir.

    L'une de ces manifestations est l'indulgence, c'est-à-dire le fait de se permettre de satisfaire tous ses désirs. Le Bouddha a vécu une vie de ce type et savait que cette façon de faire n'avait pas permis d'éradiquer sa souffrance. L'exact opposé de cela est la privation de tous les désirs, y compris le besoin fondamental de subsistance. Le Bouddha a également tenté cette voie, pour se rendre compte plus tard que ce n'était pas non plus la solution.

    Le Bouddha a alors commencé à prêcher sur la voie du milieu, une pratique qui trouve l'équilibre entre les deux extrêmes, tout en supprimant la conscience de soi.

    Ce n'est qu'en détachant sa vie du sentiment de soi que l'on peut atteindre l'illumination. Ce processus est appelé le Le chemin octuple Il s'agit de lignes directrices établies par le Bouddha sur la façon de vivre sa vie en termes de compréhension du monde, de pensées, de paroles et de comportement, de profession et d'activités, de conscience et de choses auxquelles on prête attention.

    Conclusion

    Au lieu de se limiter à la pensée que tout ce qui arrive est destiné et ne peut être changé, les doctrines du bouddhisme contiennent l'idée que prendre les choses en main et faire les bons choix changera la trajectoire de votre vie.futur.

    Stephen Reese est un historien spécialisé dans les symboles et la mythologie. Il a écrit plusieurs livres sur le sujet et ses travaux ont été publiés dans des revues et des magazines du monde entier. Né et élevé à Londres, Stephen a toujours eu un amour pour l'histoire. Enfant, il passait des heures à se pencher sur des textes anciens et à explorer de vieilles ruines. Cela l'a amené à poursuivre une carrière dans la recherche historique. La fascination de Stephen pour les symboles et la mythologie découle de sa conviction qu'ils sont le fondement de la culture humaine. Il croit qu'en comprenant ces mythes et légendes, nous pouvons mieux nous comprendre et comprendre notre monde.